Déclaration de l'UNL au CSE du jeudi 25 septembre 2008
L'Union Nationale Lycéenne, réaffirme son attachement à un lycée de la réussite de tous, ainsi que son implication dans les instances de la Démocratie lycéenne.
La réforme du lycée actuellement engagée ne débute pas dans des conditions optimales. Les lycéens n'ont que très peu de propositions concrètes et positives de la part du ministère qui préfère éclipser cette réforme derrière des déclarations sans intérêt et sans aucun rapport. L'Union Nationale Lycéenne demande à ce que les négociations dans le cadre de la réforme du lycée reprennent sérieusement et ne soient pas de la poudre aux yeux, servant à dissimuler des propositions déjà arrêtées. La réforme du lycée doit se faire dans l'intérêt des lycéens et de leur avenir. L'UNL condamne toute réforme du lycée dans le seul but d'annoncer de nouvelles suppressions de postes.
Alors que le processus de la réforme du lycée a débuté récemment, nous nous employons à établir de réelles propositions pour faire évoluer le lycée, des revendications de fond pour résoudre les problèmes des lycéens.
Nous demandons à ce que cesse cette politique du gouvernement actuel qui consiste à se cacher devant des outils médiatiques tels que les médailles pour rehausser le niveau du BAC, le code de la paix scolaire pour résoudre tous les problèmes de sanctions. Ce n’est pas par ces mesures bling-bling que nous ferons évoluer le lycée pour qu’il devienne un lieu où chacun puisse s’épanouir !
Nous nous attachons à une réforme du lycée de qualité, pas seulement un papier vide qui n’aborderait que superficiellement les problèmes des lycéens. De plus, nous pensons que le calendrier de la réforme du lycée est beaucoup trop juste pour aborder les véritables disfonctionnements, mais nous ne laisserons pas cette réforme être la conséquence de jeux médiatiques.
L’UNL dénonce les nouvelles suppressions subies en cette rentrée 2008, et constate que le nombre d’élèves par classe augmentent d’année en année. Alors que les classes les plus chargées passent chaque début de cours à aller chercher des chaises et des tables dans les salles voisines, l’UNL se demande quand est que le ministère comprendra qu’il est impossible d’étudier correctement dans des classes surchargées.
Nous voyons bien que toute cette logique est bien ficelée, d’un côté on nous annonce des mesures ridicules, et de l’autre on nous bâcle une réforme du lycée, et on économise sur notre éducation ! L’UNL refuse que cette réforme soit celle de l’économie plutôt que celle des lycéens.
Cette réforme se fait sans concertation et dans un contexte ou la jeunesse est une fois de plus stigmatisée, la mise en place par le gouvernement du fichier « Edvige » exprime bien la peur de celui-ci face aux jeunes. Le fichage quasi systématique de toute une catégorie de la population susceptible de se mobiliser contre ces réformes n'est pas acceptable. l'UNL, premier syndicat lycéen, réaffirme son hostilité complète face à ce fichier, quelques en soient les modifications apportées. Nous demandons le retrait pur et simple du fichier « Edvige ».
L'UNL met enfin en garde le ministère contre toute tentative de déstabilisation des représentants légitimes des lycéens au cours du renouvellement des instances de la Démocratie lycéenne telles que la remise en cause de l’indépendance de notre syndicat ou encore la création de l’UMP-lycée. L'UNL demande une nouvelle fois que le ministre lui présente des excuses officielles.
Dim 16 Jan 2011 - 1:04 par fabien
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