L'autonomie des lycées dans les cartons du ministère ?

Bonsoir,

Je me suis laissé dire que notre cher ministre aurait un projet d'autonomie des lycées dans ces cartons.

A titre personnel, je ne pense pas qu'une telle mesure aille véritablement dans le sens des lycéens, ni de l'élévation du niveau du baccalauréat. Nous, étudiants, avons déjà eu les premiers effets négatifs de la LRU. En constatant à la rentrée prochaine la fermeture programmée de quelques classes là, où, l'ensemble des syndicats s'accorderait pour dire qu'il faudrait réduire les effectifs en première année, le non-remplacement de 2 enseignants sur 3 partants à la retraite va entrainer mathématiquement des cours de plus en plus surchargés, d'où logiquement de mauvais résultats en terme de taux de réussite au niveau Licence.

Je désirerais, outre donner ce constat (ce n'est plus une prédiction, mais un fait croyez le bien), avoir votre avis sur le projet du ministre concernant l'autonomie des lycées.

Sera-t-il un bon projet pour réhausser le niveau du bac ? N'y aurait-il pas d'autres idées ?

A mon niveau, j'ai pensé à la mise en place d'une classe de remise à niveau entre le bac et la première année de licence obligatoire notamment pour les bacheliers issus des classes non-générales, et sur le modèle horaire des lycées.

Moi, je pense que l'on ne possède pas assez d'arguments et d'information pour porter un avis sur cette questions qui reste relativement vague et peu fondé actuellement vue que ces information n'ont pas fait lieu d'une information du Ministre.

Oui en effet c'est un point défendu par l'UNI-Lycée depuis longtemps. Nous nous félicitons que le Ministre soit du même avis que nous et cherche à développer ce projet essentiel pour lancer une vraie compétition entre les établissements.

Tirer les mauvais établissements vers le haut plutôt que de les pousser à demander toujours plus de moyens. Si tout le monde se surpasse, il y a des résultats. L'innovation peut attirer des élèves dans un établissement qui était "sensible".

Ce n'est pas spécialement les profs qui sont au centre de ce mécanisme. C'est plus un esprit collectif, pour innover dans chaque lycée. Il faut pas oublier que les administrations sont assez lentes lorsqu'il s'agit d'innover, de changer les habitudes. Une autonomie les obligera à se bousculer.

Oh, tu te trompes. Il y a une chose qui m'énerve absolument dans le lycée. Tout le monde se censure, pas d'idée, on ne change pas les habitudes ! Les élèves passent beaucoup de temps dans les établissements, il faut qu'ils s'y plaisent ! Et il faut innover ! Il faut créer une mini ville, une mini société ! Le lycée c'est l'apprentissage de la vie en société ! Et pourtant... rien n'est fait pour.

Sdh, ta réponse est (un peu) caricatural et dessers ta cause plus qu'autre chose.

Tristan, ce que tu dis est intéressant et, quand on t'entend, on ne peut qu'être d'accord. Malgré tout, je ne suis pas d'accord. Si certains lycées devraient en effet mieux s'en sortir qu'actuellement, pour ceux qui seront en bas de liste tout sera beaucoup plus dur. On le sait bien, on ne prête qu'aux riches. Quoiqu'on en dise donc, les "meilleurs lycées" auront plus de moyens tandis que les "mauvais" décroîtront exponentiellement. C'est d'ailleurs le principe de la concurrence. Quand tu regardes le sport par exemple, et plus précisément la Formule 1, tu constateras que c'est le pilote qui a fait le meilleur temps aux essais qui a la meilleure place, la fameuse "pôle-position" tandis que les plus mauvais sont à la fin. Evidemment ce n'est pas un déterminisme absolu, on peut très bien s'en sortir sans avoir la pôle-position et, à l'inverse, on peut se crasher en partant de la pôle-position mais le meilleur aux essais a quand même plus de chance de l'emporter.

Tu caricatures en pensant que l'Etat va enfoncer les mauvais lycée et ne pas leur prêter un centime. Désolé mais les lycée "Ambition Réussite", c'est une idée de la droite, le budget qui va avec. Le plan de cet autonomie prévoira certainement une aide pour l'innovation dans ces lycées. Le projet exact (en tout cas celui défendu par l'UNI-Lycée), c'est des lycée à la base mauvais qui se transforme en lycée spécialisé. Je m'explique : des lycées qui mettent en avant le sport, d'autres l'économie, etc. En plus d'une approche qui plaira plus aux élèves (puisque c'est la spécialité qui leur plait), elle sera une sorte d'approche à l'enseignement supérieur.

Faut il vraiment qu'un élève lambda choisisse son lycée en fonction de son projet professionnel ? Pourquoi spécialisé les lycées dits "mauvais" ? Est-ce que la droite, et l'UMP plus précisément, aurait peur de la pluralité des formations ? De là à penser qu'elle a peur de la pluralité des esprits, il n'y a qu'un pas.

Pour éviter tout éparpillement sur mon premier propos, je vais l'illustrer d'un exemple : un étudiant en situation de handicap qui habiterait une ville A risque, avec les lycées à la carte, de ne pas pouvoir suivre le cursus scolaire de son choix, parce que le lycée de la ville A ne propose pas les options qu'il désire. Que doit faire cette personne ? Doit-elle changer de projet ou faire des dizaines de kilomètres pour se rendre dans le lycée offrant les débouchés qu'elle désire ?

D'autres parts, pourquoi spécialiser si jeune ? Avons nous peur que les jeunes nous dépassent ? Je rappellerais que les pays qui ont de bien meilleurs résultats que nous, spécialisent après le lycée.

Mais non, il n'est pas question de tous les spécialiser. Je prends l'exemple de ma ville où il y a 3 lycées pour 16.000 habitants. Certes il y a quelques villages autour, mais il y a aussi un autre lycée. Soit 4 lycées pour gèrer plus d'habitants. Évidemment, là il est possible de spécialiser au moins un lycée.

Et les lycées d'enseignement général et technologiques ? Et les lycées professionnel ? xD C'est vrai qu'il n'y a aucune spécialisation, avec ce qui existe entre autre déjà avec des classes de sport étude, de musique et autre. En fait tu demandes quelques chose qui existe déjà en voulant accroître la spécialisation.

Sdh, pour ta classe entre lycée et licence, ce serait en quelque sorte une prépa d'un an pour préparer l'entrée à l'université pour ceux qui ont le plus de difficulté. Sur le fond, pourquoi pas ? Je n'ai aucune idée de ce que ça donnerait même si, comme tu l'as souligné, je crois que ça pourrait enlever une certaine valeur au bac à moins que ça puisse être intégré au cursus universitaire. Mais ça va encore mobiliser des profs et coûter de l'argent à l'Etat ça.

Citation :

Sdh, pour ta classe entre lycée et licence, ce serait en quelque sorte une prépa d'un an pour préparer l'entrée à l'université pour ceux qui ont le plus de difficulté. Sur le fond, pourquoi pas ? Je n'ai aucune idée de ce que ça donnerait même si, comme tu l'as souligné, je crois que ça pourrait enlever une certaine valeur au bac à moins que ça puisse être intégré au cursus universitaire.

Non, pas exactement. Cette classe placé entre le bac et l'intégration à l'université serait obligatoire pour les élèves issus d'autres filières que les filières traditionnelles pour l'accession à l'université. Les bacheliers L, désirant intégrés des filières littéraires, S pour les cursus scientifiques, ES pour les orientations en université de droit ou cursus économiques seraient exemptés de ces classes s'ils ont 12 ou plus de moyenne au bac, sinon pour les autres bac ou les bac généraux désirant intégrer des voies par "naturelles" dirais-je, ces classes seraient obligatoires en dessous de 15 et conseillées entre 10 et 15. En cas de passage dans le second groupe, ces classes deviendraient obligatoires quelque soit la moyenne finale obtenue, de même pour les bacs technologique et les bacs professionnels.

Je ne comprends pas trop pour quelle raison cela ôterait de la valeur au bac puisque cette classe serait placée après obtention du bac uniquement.

Citation :

Mais ça va encore mobiliser des profs et coûter de l'argent à l'Etat ça.

Peut-être mais je crois avoir lu quelque part, sur ce forum, que les parents étaient enclin à de nombreux sacrifices lorsqu'il s'agissait de la réussite de leurs enfants.

L'autonomie, c'est bien joli mais quelle autonomie ?

Je pense qu'une autonomie financière avec une gestion plus démocratique serait intéressante. Chaque élève aurait un chèque éducation en fonction de son coût, ce qui permettrait un budget mieux adapté aux établissements.

Chaque lycée avec une gestion plus démocratique, comme je le propose avec la LDL, gèrerait son budget et les professeurs dépendraient directement du proviseur.

La où je suis d'accord avec Tristan, c'est qu'il faut faire des lycées des mini-campus où les élèves pourraient mieux s'épanouir.

Désolé pour les accents manquants, je suis sur qwerty et obligé de copier/coller le où.