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| Sujet: Une petite histoire (en plusieurs actes) Dim 21 Sep 2008 - 1:19 | |
| Il était une fois un petit, un tout petit ministre de l'Education Nationale, que l'on nomait Xavier Darcos, et qui omnubilé qu'il était par son gourous le grand vyzir Nicolas SARKOZY oublia même les notions de rester hymbles et de ne pas en faire trop : il arrive au galop, il dégaine plus vite que son ombre, mais enchaînant gaffes sur gaffes depuis la rentrée... - Citation :
- Dur, dur d’être ministre. Xavier Darcos, qui posait bronzé fin août avec son fils Gabriel, 7 ans et demi, faisant des achats scolaires chez Carrefour, en sait quelque chose. Avec 11 200 suppressions de postes, une réforme du primaire qui passe mal et la mise en place d’un service minimum très contesté, le ministre de l’Education se préparait à une rentrée à haut risque. Il n’a pas été déçu. Pourtant, durant la première semaine, tout semblait lui sourire : loin des prédictions dramatiques sur les classes surchargées, la rentrée s’est passée sans couacs. Mais soucieux de prévenir les polémiques - sur le rythme scolaire, les heures sup, etc. -, il enchaîne les annonces et occupe les médias au point de commettre des bourdes. Retour sur la rentrée d’un ministre sarkozyste zélé, qui voulut en faire trop.
26 août : 1 500 euros pour les profs débutants
En août 2007, le ministre avait promis de revaloriser la condition enseignante. Mais il en est resté là. Cette fois, c’est du sonnant et trébuchant : dès novembre, annonce-t-il, les nouveaux enseignants toucheront une prime de 1 500 euros. Un treizième mois pour les 20 000 jeunes qui entrent dans le métier. Les syndicats, plutôt mal disposés à l’égard du ministre, ne peuvent qu’applaudir. L’annonce, faite dans une réunion à la Mutualité, est reprise dans Paris Match , puis claironnée lors de sa conférence de presse de rentrée. Darcos en profite pour fustiger les syndicats qui avant même la rentrée ont décrété une journée de mobilisation.
1er septembre : des bacheliers bilingues en anglais
«De la sixième à la terminale, un élève suit près de 700 heures d’anglais. Le résultat n’est pas à la hauteur. Je veux qu’un bachelier français soit bilingue» : la veille de la rentrée, le ministre crée la surprise lors d’un chat sur le site de 20 minutes. Interrogé le soir sur TF1, il précise qu’il va proposer des stages gratuits d’une semaine pendant les vacances aux lycéens et des cours le soir après l’école. «Les familles fortunées s’offrent des stages à l’étranger, moi je les offre à tout le monde sur place», répète-t-il le lendemain au lycée Buffon à Paris. L’annonce plaît. Oubliées du coup les suppressions de postes. Le ministre précisera ensuite que l’expression «bilingue» ne doit pas être prise au pied de la lettre. Le 4 septembre, inaugurant l’Ecole européenne de Strasbourg, il n’exclue pas des stages en allemand.
3 septembre : une «rentrée réussie»
Interrogé sur RTL, Xavier Darcos loue «l’extraordinaire sens du devoir et la professionnalité de notre personnel». Une fois n’est pas coutume, il qualifie le système français de «très performant». On le sent soulagé : après les manifestations de l’an dernier, les réformes et autres suppressions de poste passent. En plus, dans un sondage commandé par ses services, 88 % des Français approuvent les nouveaux stages de remise à niveau pour les CM1 et CM2.
14 septembre : des médailles de toutes les couleurs
«Nous envisageons que les bacheliers puissent recevoir une médaille. Elle serait de couleur différente, peut-être sur le mode des médailles sportives, or, argent, bronze, selon la mention obtenue» : Darcos, qui s’exprime dans le Parisien Dimanche, est un défenseur de la méritocratie comme Sarkozy. Mais là, il en fait vraiment trop. Même la PEEP, la seconde fédération de parents d’élèves, qui soutient les réformes, est choquée. «Passer le bac n’est pas un sport !», écrit-elle le lendemain, conseillant au ministre «de se concentrer sur l’essentiel et de ne pas céder à ce qui peut apparaître comme futile, voire inutile».
17 septembre: des couches en maternelle
Là, c’est la bourde et la malchance. Le 3 juillet, interrogé par la commission des Finances du Sénat, Xavier Darcos déclare : «Est-il vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits de l’Etat, que nous fassions passer des concours bac + 5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de changer leurs couches ?» Ses propos passent alors quasi inaperçus. En fait, il reprend un vieux débat sur la scolarisation des 2 ans, variable d’ajustement pour faire des économies - elle a baissé de 27 % entre 2003 et 2007. Seul le syndicat SE-Unsa s’en inquiète le 3 septembre et cite un rapport de la députée UMP Michèle Tabarot, qui propose de créer des jardins d’enfants d’éveil payants dans les écoles pour les 2-3 ans. Puis la vidéo du ministre commence à circuler sur Internet. Darcos y paraît méprisant à l’égard des enseignants. L’affaire devient alors incontrôlable et il doit publier un communiqué où il «s’étonne des intentions qu’on lui prête» : il n’a rien contre la maternelle, mais s’interroge sur ses bienfaits pour les moins de 3 ans. Le mal est fait. Darcos a raté l’or, de beaucoup. ( source) A suivre... |
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alizee.baud V.I.P
Nombre de messages : 2777 Age : 35 Localisation : Academie de grenoble Date d'inscription : 04/02/2007
| Sujet: Re: Une petite histoire (en plusieurs actes) Dim 21 Sep 2008 - 1:40 | |
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Benitus V.I.P
Nombre de messages : 1510 Age : 34 Localisation : Perpignan Date d'inscription : 18/05/2007
| Sujet: Re: Une petite histoire (en plusieurs actes) Lun 22 Sep 2008 - 18:47 | |
| (PS: Alizée, merci de faire des messages plus concis) | |
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| Sujet: Re: Une petite histoire (en plusieurs actes) | |
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