Au diable les formalités, je viens de lire en feuilletant "mes archives" une interview de M. Pierre Veitz, socio-économiste et enseignant à l'école des Ponts et à Science Po', auteur de
Faut-il sauver les grandes écoles,
Presse de SciencePo, 2007, qui explique qu'il serait souhaitable de moins sélectionner et d'innover davantage.
Pourquoi les grandes écoles françaises ne sont-elles pas dans la course au niveau international ? Pour Pierre Veltz, elles sont davantage des machines à sélection que des moteurs d'innovation.Il explique dans le première partie que : "Le problème principal n'est pas dans les formations qu'elles [ndlr: les grandes écoles françaises] dispensent, globalement bonnes. L'interrogation majeure porte sur leur poids dans la nouvelle économie de l'innovation. Ces écoles sont obsédées par la sélection, beaucoup moins par l'innovation.
En France, nos écoles fonctionnent, elles sont de bon cabinets de recrutements pour les entreprises du CAC40. Beaucoup de personnes pensent en conséquence qu'il n'existe aucun problème! Or au classement mondial, ces établissements ne sont absolument pas dans la course. Polytechnique est, par exemple, presque complètement inconnue... (...)".
Au centre de la 2ème question (centre du document), il dit que "L'université a l'avantage de la diversité sociale". Ce n'est pas moi qui le dit, mais Pierre Voltz, socio-économiste. "Dans les écoles les plus côtées, l'origine sociale des étudiants est de plus en plus resserrées (80% des classes sont entièrement masculines et composées d'enfants de cadres sup').
Il conclue l'interview par 3 propositions : "D'abord il faut regrouper les écoles entre elles pour renforcer leur poids mondial. (...) Ensuite [il faut] mettre davantage l'accent sur la recherche et l'innovation. (...) Enfin il est crucial d'augmenter la diversification des recrutements, ceux des étudiants comme ceux des enseignants. (...)"
Article :