Darcos relance le service minimum à l'école

Citation :

Tu seras le premier à me dire que Nicolas Sarkozy n'a pas tenu sa promesse sur le pouvoir d'achat. Quelle contradiction !

Je ne vois pas le rapport. S'il ne peut pas relever le pouvoir d'achat autrement qu'en supprimant des droits, c'est bien que cette promesse était sans fondement. Encore faut-il que le pouvoir d'achats des Français se relèvent par le biais de la suppression du droit de grève.

Citation :

Les profs ont encore le droit de protester

Comment obtenir gain de cause sur une protestation sans pénaliser un maximum de monde ? Tu peux m'expliquer là ? On n'est hélas dans un monde où l'argent est roi et où tant qu'on ne touche pas au porte monnaie de la majorité, on n'obtient pas gain de cause. Ça, c'est la réalité. Tout le reste n'est qu'utopie et fantasme.

Encore une fois, j'ai l'impression que vous n'avez pas lu le texte que j'ai mis. Enfin il est assez long alors je vous pardonne.

En fait, il s'agit certes de diminuer l'impact des grèves dans l'Education nationale mais aussi de diminuer l'impact négatif des suppressions de poste dans l'Education nationale et de rejeter la faute de l'Etat sur les mairies puisque ainsi, lors de grèves provoqués par les mesures de l'Etat, si leurs enfants ne sont pas recueillis, les parents s'en prendront à la mairie et pas à l'Etat.

En outre, je me demande comment on peut débattre d'une mesure qui ne sera manifestement pas appliquée et n'est qu'un gadget de l'Etat pour sembler moins fautif lors des grèves dans l'Education nationale.

En fait par cette loi, le gouvernement tente encore une fois de se défausser de sa responsabilité sur les collectivités locales, si je comprends bien ce que tu veux dire Max.

Moi, je ne suis pas de ton avis sur l'impact qu'aura cette mesure et sur l'application qu'elle aura sur les grèves de l'EN car les fonctionnaire de l'EN ont avant tout un devoir, celui d'exécuter les ordres sans discuter. Faute de quoi, les fautifs peuvent avoir des sanctions pouvant aller jusqu'au licenciement pour faute. De plus, et c'est là où je te rejoins, quand tu dis que cette loi sera inutile, c'est parce que cet "artifice" existait déjà, les fonctionnaires sont fonctionnaires à vie, c'est-à-dire que même en retraite, ils peuvent être rappelés. C'est le droit de réquisition. Ce droit est censé palier un éventuel manque, lors d'une guerre par exemple, afin d'assurer le maintient des services de l'Etat.

N'importe quoi. Ces manifestations vont encore nous pénaliser ! Parce qu'être accueillie est une chose, mais on n'aura toujours pas de cours ! On sera toujours pris en otage. Il n'y a que nos parents qui pourront aller travailler. Quand les parents sont cadres, ou on des responsabilités importantes, ils ne peuvent pas manquer des jours sur le bon vouloir de quelques feignants !

Je ne veux rien dire mais le service minimum existe déjà, le gouvernement a le droit de réquisitionner des fonctionnaire afin d'assurer la continuité du service public depuis... 1961 : "Depuis un Arrêt du Conseil d’État du 24 février 1961, Isnardon, le gouvernement ou le préfet, considérant qu’une grève porte atteinte à la continuité du service public ou à la satisfaction des besoins de la population, peuvent prendre des mesures, telle que la réquisition, afin d’instaurer un service minimum."

Je doute donc que le Service minimum change la donne en matière de pouvoir d'achat comme l'affirmait mon bien informé confrère, quelques postes plus hauts.

Citation :

Quand les parents sont cadres, ou on des responsabilités importantes, ils ne peuvent pas manquer des jours sur le bon vouloir de quelques feignants !

Quelques feignants qui se félicitent d’ailleurs de perdre des sommes considérables pour ne rien faire, à l’instar de ces enseignants qui perdirent des mois de salaires entiers lors des mouvements précédents.

Tu nous sers une soupe libérale qui ne parle qu’en terme de profit et de rentabilité. L’Education Nationale est démantelée sous le regard complice de certains trublions qui éructent lorsque d’autres ont l’outrecuidance de s’y opposer.

Finalement cette idée ridicule de « service minimum » n’est qu’un coup d’épée dans l’eau qui prive toute perspective de débat de fond. On oppose les Français les uns contre les autres, on agite l’étendard d’une France qui serait « nantis » et « parasitaire » contre celle de travailleurs laborieux, de cadres honorables et d’ouvriers à la sueur virile.

Deuxième problème, qu’est ce que l’école ? Une garderie pour décharger les parents de leurs enfants ? Ou bien le lieu de transmission du savoir. Personnellement je plaide pour la deuxième solution et crois sincèrement que s’il existait un vrai dialogue de fond dans une logique de réforme structurelle et non de régression nous n’aurions même pas à nous poser la question des grèves. Nous assistons à une très grave perversion du système qui n’endigue pas le consumérisme et l’abaissement général des niveaux. Il est urgent de s’attaquer aux véritables problèmes structurels de l’école sans observer avec zèle les astreintes budgétaires auxquelles la France est soumise par les errements de politiciens incapables et du malthusien traité de Maastricht.

Oui, c'est à peu près ce que j'ai dit. D'ailleurs cela ne semble pas remis en cause. En outre, comme le dit Alexandre, cette loi ne sert qu'à régler les conséquences d'une politique éducative condamnée par les principaux concernés et non les causes profondes, c'est-à-dire la politique éducative du gouvernement. C'est comme se contenter de donner un paquet de mouchoirs à quelqu'un qui a la grippe. Tout bon médecin vous dira que cette stratégie est inefficace.

Sur l'impact des grèves dans l'Education national, il me semble que ce "droit d'accueil" (puisque c'est le nom de cette loi, préféré à celui de "service minimum", probablement grâce à Saussez) ne concerne que les écoles primaires. Donc quand tu dis "nous", Tristan, tu y vas un peu fort. Ensuite il est vrai qu'il reste toujours une pénalité puisque les enfants seront juste gardés et n'auront aucun enseignement. Mais je crains que les parents, hélas, se rendent moins compte de cette pénalité, ce qui voudrait dire que l'impact des grèves sur l'opinion publique sera moins fort.

En attendant, le service minimum pour les lycéens existe déjà de fait car l'entrée est libre dans un lycée. Eh bien les parents, du moins les miens, n'aiment pas vraiment quand je passe mon temps à trainer dans le lycée plutôt qu'être en cours.

Donc défendre l'éducation de tous est juste et nécessaire. A moins que tes parents soient individualistes et ne pense qu'à leur(s) enfant(s)/famille mais je ne suis pas sûr que ce soit le rôle de parents responsables, je suis donc prêt à penser que comme la plupart des Français ils pensent qu'une éducation de qualité pour tous est indispensable et qu'elle ne peut se faire contre l'avis des principaux concernés.

C'est donc pour cela que la réforme du service minimum à l'école est bonne selon toi ? J'oubliais que les professeurs doivent être corvéable à merci et ne doivent pas pouvoir avoir leur mot à redire aux réformes du gouvernement, car ils n'y comprennent rien, ils n'ont fait que BAC+5 après tout.

D'après moi si on veut réformer le lycée en profondeur, il faut d'abord motiver les enseignants. Ce n'est pas en leur donnant le bâton, qu'on les motivera. Mais j'oubliais que je n'y connaissais rien au lycée. Au fait, Olivier Vial y connait-il quelque chose ?

Alors pourquoi prend-il la parole au nom de l'UNI-Lycée ? (cf 4ème article : http://www.uni.asso.fr/spip.php?auteur2). Peut-être qu'il n'est pas en charge de l'Uni-Lycée, mais je m'aperçois qu'il est signataire de certains, on ne peut plus explicite.