PS : Congrès de Reims

Citation :: PARIS (AFP) — Le premier acte du Congrès de Reims s'est joué mercredi lors d'une séance-marathon où une vingtaine de ténors socialistes sont montés au créneau pour exposer leur credo et présenter leurs "contributions", lors d'une grand-messe dont le PS a le secret.

Au total, 21 contributions générales, exposant analyses et propositions sur la politique du parti, ont été déposées par des chefs de courants ou barons locaux.

Justifiant la profusion de contributions, le premier secrétaire François Hollande a filé la métaphore botanique: "C'est normal qu'il y ait des multiples fleurs qui s'épanouissent mais à un moment, il faut qu'il y en ait un qui rassemble le bouquet".

Il a fait connaître son propre texte au dernier moment et a été le premier intervenant. Le député de Corrèze a posé trois conditions pour que le PS soit à même de présenter une alternative à la droite: "gagner la bataille des idées", présenter un projet "crédible" et "non une addition de toutes les revendications", réussir "la cohérence à gauche".

Lors de cette séance-marathon de trois heures dans un grand hôtel parisien, les signataires de chaque texte, déjà médiatisé largement, ont résumé successivement en huit minutes maximum leurs propositions.
Pour le maire de Paris, Bertrand Delanoë qui, selon un tirage à sort, intervenait le deuxième: "Ce que nous prônons, c'est une efficacité de gauche, pas un catalogue démagogique qui se délite au contact du réel mais un projet au service d'un vrai changement".

Le maire qui n'a pas déclaré ses ambitions, a dit que le Congrès de Reims ne doit pas désigner le candidat PS à la présidentielle de 2012.

"Notre Congrès commence ce soir", a lancé Pierre Moscovici, qui présente un texte au nom des Strauss-kahniens et des amis d'Arnaud Montebourg.

Pour lui, également "le choix du candidat doit intervenir le moment venu. Le moment n'est pas en 2008!. C'est en 2011!", a-t-il déclaré.

Pour la maire de Lille, Martine Aubry, soutenue par les puissantes fédérations du Nord et du Pas-de-Calais, "il faut un projet de clarification, il ne sert à rien de se rassembler pour se rassembler", appelant à retrouver "une gauche collective et joyeuse, créative et solidaire".

La plupart des ténors étaient là, à l'exception de Laurent Fabius, et de Ségolène Royal en déplacement au Québec.

La réunion présentait au total peu d'enjeu, les textes ne donnant pas lieu à un vote des militants. "C'est un peu comme au Tour de France, des échappées, un peloton, mais pas de vainqueur émergent", commentait une élue parisienne.

Les choses sérieuses vont commencer: après les contributions, les rapprochements en vue de futures motions, à déposer avant le 23 septembre." "Les jeux sont ouverts", commente-t-on dans les couloirs.

20h: la séance est close. Gérard Collomb, maire de Lyon, dit : "nous continuerons sur cette même tonalité d'écoute et de partage". Le même, présentant sa contribution, avait affirmé que "dans ce Congrès, les militants attendent le débat, mais redoutent le combat".

"Ne nous plaignons pas que le débat ait été ouvert, a déclaré M. Hollande après la rencontre. Les motions, textes sur lesquels les militants vont voter seront "beaucoup moins". "Je ne vais pas vous donner le chiffre. Ce serait déjà une indication de sortie du Congrès!", a-t-il plaisanté.

Contribution "Donner une cohérence et un espoir à la France" (F. Hollande)

Contribution "La ligne claire" (dite aussi "des barons locaux" ; Gérard Collomb, Jean-Noël Guérini, Vincent Feltesse, Manuel Valls...)

Désolé, je n'ai pas trouvé les 19 autres contributions.

Selon vous qui sera le prochain Secrétaire Général du PS ? Qui voudriez-vous que ce soit ? Doit-il être le candidat du PS en 2012 (comme le veut Ségolène Royal) ? Sinon, qui voyez-vous à cette place ? Que manque-t-il, selon vous, au PS pour emporter les élections, que doit-il faire ?

Au PS il manque une voix unique. Razz

Le seul moment où ils disent la même chose, c'est contre Sarkozy.

A une époque la droite devait "calmer" ses extrêmes pour ne pas qu'ils passent devant, maintenant c'est à la gauche de s'occuper de son groupe pour ne pas se voir dépasser par des "petit rigolos" comme le facteur.

Après on verra les présidentielles. Ce n'est encore pas pour eux en 2012 donc ils peuvent présenter n'importe qui, l'important c'est qui choisira l'UMP.

Invité

Très franche, Alizée. ^^

Je ne suis pas au PS donc je ne sais pas qui sera élu mais je voit une large victoire des socio-démocrates. Et il leur faut un chef de file, s'il est élu, il doit se présenter en 2012.

Par contre, comme le dit un peu Alizée, la gauche n'a encore aucune chance tant que l'extrême ne comprendra pas que, pour eux, le PS est "moins pire" que l'UMP.

C'est surtout que le PS présente moins d'alternative à la droite quand il se recentre, de même qu'il laisse de plus en plus d'espace à sa gauche. Franchement le 1er secrétaire et les présidentielles, ça ne m'intéresse pas. La seule chose qui m'importe, c'est qu'ils réussissent à monter un projet qui ne soit pas un projet pour contrer la droite mais surtout un projet pour la gauche et qui puisse au passage faire sortir de la crise sociale dans laquelle notre cher président continue à enfoncer ses concitoyens (voir la considération qu'il porte aux manifestants pacifiques).

Le problème du PS, malgré tout ce que la bienpensance (à commencer par la socialiste) pourra dire, ce n'est pas tant le fond que la forme. Des idées, de gauche et a priori réalisables, ils en ont. Je n'ai lu qu'une partie de la contribution de François Hollande et j'y ai découvert que, malgré ce qu'on pourrait croire, des idées socialistes, ça existait encore. Apparemment ils sont même assez d'accord sur ces idées puisque certains journalistes déclarent que les 21 contributions se ressemblent sensiblement. Il n'y a donc aucun problème de fond.

Non le véritable problème, c'est la forme. Le véritable problème, c'est qu'ils n'arrivent pas à faire entendre leurs idées et qu'on ne retient du PS que les divisions internes. En effet, à force de privilégier le débat démocratique à la réunion claire autour de certaines idées voire autour d'un homme (ou d'une femme), le PS a laissé de la place à toutes les ambitions ou du moins a laissé croire cela à tout le monde.

Tous les candidats déclarent qu'il faut adapter le socialisme au XXIe siècle mais savent-ils seulement ce qu'est le XXIe siècle ? Le XXIe siècle est un siècle où la communication a pris une importance considérable, primant sur tout le reste et notamment sur le message qu'elle transmet. Il faut faire parler de soi, peu importe que ce soit en bien ou en mal du moment que l'on parle de soi. On peut critiquer ce fait (Jean-François Kahn le fait très bien dans son livre Où on va ? Comment on y va ?) mais on ne peut nier ce fait. Sarkozy l'a très bien compris, Besancenot aussi mais le PS ne semble pas prêt à faire un tel constat, même s'il est plus qu'urgent. Il est nécessaire pour eux, s'ils désirent gagner, qu'ils adoptent les mêmes armes que leurs adversaires.

Une autre étape par laquelle devra nécessairement passer, c'est la découverte d'un leader, un homme fort, de préférence providentiel puisque c'est quelque chose qu'on aime bien dans notre doux pays (et donc il vaut mieux éviter les éléphants), derrière qui tous s'uniraient et qui pourrait concentrer l'attention sur lui. Encore une fois l'UMP l'a fait avec Sarkozy, la LCR l'a fait avec Besancenot et même, bien avant, la LO (avec Arlette Laguiller) ou le FN (avec Jean-Marie Le Pen) l'ont fait. Le PS l'avait fait avec Mitterand, on a cru qu'il l'avait fait avec Jospin (avant son départ tragique en 2002) ou même avec Ségolène Royal, même si l'impression était moins forte (les ténors du PS n'ayant rien fait pour elle, bien au contraire). Aujourd'hui le PS doit se doter d'un tel homme (ou d'une telle femme) et dissiper toutes les impressions de divisions internes, qui sont la première cause de sa faible popularité.

En outre ce leader devra nécessairement paraître ouvert aux classes ouvrières, qui ont trop tendance à partir vers des partis marginaux, partis qui s'attribuent ainsi une fonction tribunicienne (successivement le PCF, le FN et aujourd'hui la LCR).

PS : Très franche Alizée, sans doute, mais c'est fou comme ta deuxième phrase ressemble à ce qu'aurait dit Nicolas Sarkozy à François Hollande au retour de leur voyage au Liban. On dirait presque que tu l'as répété sans chercher à l'approfondir de quelque façon. J'ai bien dit "on dirait", pas que c'était le cas.

Le congrès de Reims est avant tout une lutte intestine qui sera décisive pour tous les prétendants à l'investiture socialiste en 2012.

Désole, je suis sur un qwerty.

Invité

Citation :: Après on verra les présidentielles. Ce n'est encore pas pour eux en 2012 donc ils peuvent présenter n'importe qui, l'important c'est qui choisira l'UMP.

Comme je t'ai dis par msn, le problème de l'UMP n'est pas qui il choisira, mais c'est, à mon sens, son président. Il a, selon moi, dépassé la sphère politico-médiatique hexagonale. Je pense qu'à l'inverse de ce qu'on reprochait à la candidate socialiste, Nicolas Sarkozy a trop de charisme. Il veut incarner la pensé unique, il ne supporte pas d'être contredit... La preuve en est son manque de patience, ou plutôt de maitrise de lui-même.

Par contre je ne pense pas qu'il faille que le premier secrétaire du Parti Socialiste qui va, peut-être, être désigné au congrès de Reims, doivent être obligatoirement le candidat de 2012. Mais il se doit d'être proche du cercle du premier secrétaire.

Ensuite pour parler de 2012, et des chances de Nicolas Sarkozy, je dirais que tout se jouera au congrès de Versailles. Si la réforme des institutions ne passent pas, il faudra alors que l'UMP soit assez forte pour faire taire Nicolas Sarkozy, et cela est, à mes yeux, un problème. Si elle passe, le président Sarkozy aura 25% de chance d'être réélu en 2012.

Invité

Ce n'est pas parce que je suis de l'UMP mais je crois que le PS n'a aucune chance pour 2012 tant les divisions sont importantes. Ils n'ont pas de programme clairs et construit à proposer.

Si l'UMP a gagné les élections présidentielles et législatives, c'est grâce à une unité impressionnante. Au contraire des municipales qui ont vues bon nombres de candidats dissidents handicaper les candidats UMP.

Tu es sûr que tu ne vas pas un peu vite en besogne, là ?

Il est vrai que l'image d'unité de l'UMP, tandis qu'on ne voit que les divisions du PS, est un avantage plus que certain et c'est sans doute cela, entre autres, qui a conduit à la victoire de Nicolas Sarkozy aux élections présidentielles, cette victoire entraînant de facto celles de l'UMP aux législatives puisqu'elle bénéficiait d'un certain état de grâce. S'il veut espérer gagner en 2012, il est donc certain que le PS devra avoir un candidat qui unifie le PS avec lui. Mais rien n'est encore joué et c'est vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué que d'annoncer dès maintenant la défaite du PS. On peut considérer que c'est probable mais tout peut arriver donc il ne faut jurer de rien.

En outre, même si désigner le premier secrétaire ne doit pas revenir à désigner le candidat aux présidentielles, il est certain que cela aura une influence considérable sur son choix, le candidat aux présidentielles devant quand même être dans la même ligne que le premier secrétaire, sans pour autant qu'il s'agisse de la même personne.

Invité

Le problème du PS c'est l'absence de leadership. Personne n'arrive à prendre cette place et lorsqu'il (ou plutôt elle) est désigné, tout le monde lui tire dans les pattes.

Invité

Le leadership de l'UMP, que tu évoques Tristan, pourrait bien être un handicap en 2012 si la réforme des institutions ne passe pas au Congrès.

Invité

Le leadership de l'UMP, c'est Sarkozy ! Et ce sera encore le cas en 2012.

Invité

Tristan Maupoil a écrit:: Le leadership de l'UMP c'est Sarkozy ! Et ce sera encore le cas en 2012.

Je dirais que si la réforme des institutions ne passe pas, Sarkozy sera un poids plutôt qu'un leader à l'UMP. Si elle passe, il a des chances de faire un second et ultime mandat de 5 ans. De toute évidence Sarkozy a pris énormément d'importance au sein de l'UMP. Cela sera dur à assumer pour sa succession, dans 8 ans au maximum.

Invité

Citation :: Cela sera dur à assumer pour sa succession, dans 8 ans au maximum.

Non car il y a des têtes montantes à l'UMP : Xavier Bertrand ou Jean François Copé sont de bons exemples.

Invité

Pourquoi pas Patrick Devedjan tant qu'à faire ? (ou PPDA maintenant qu'il a plus rien d'autre à faire Razz

)

Invité

Invité

Dans le genre les affaires on pourrait aussi nommer Goucho Marx. Ah non, lui il est mourru.

A mon avis, Copé a beaucoup plus de chances que Bertrand, qui traîne trop derrière Sarkozy même s'il a déjà montré son talent pour changer de bord. Alors lâcher Sarkozy pour faire sa propre campagne ne serait pas des plus surprenant.

Enfin, je suis obligé de reconnaître que tu as plus ou moins raison. L'absence de leadership, d'homme (ou de femme) fort(e) au PS est sans doute leur plus grave problème.

Max M. a écrit:: Enfin, je suis obligé de reconnaître que tu as plus ou moins raison. L'absence de leadership, d'homme (ou de femme) fort(e) au PS est sans doute leur plus grave problème.

S'il n'y avait que ça... Depuis combien de temps le PS n'a pas proposé des idées ? La seule chose qu'ils font, c'est critiquer l'UMP. Alors avant d'avoir un leader politique ,un programme potable à mon avis serait plus important à proposer.

Invité

Citation :: L'absence de leadership, d'homme (ou de femme) fort(e) au PS est sans doute leur plus grave problème.

Ce n'est pas un problème à mon sens, car apparemment un leader va se dégager ou est déjà prêt, loin des affaires franco-françaises, pour la présidentielle de 2012.

Ben d'après quelques sources, ils ne sont pas si prêts. A l'UMP, on craint une montée des extrêmes avec Besancenot car le PS est vraiment dans les sables mouvants.

Sdh parlait de DSK, je suppose. ><

Et si la conscience politique des français n'était pas dans les sables mouvants, peut-être que l'UMP aurait moins peur de Besancenot. ^^

Invité

Même si le PS désigne quelqu'un, ils vont tous lui tirer dedans.

Invité

Citation :: Sdh parlait de DSK, je suppose.

Tu supposes. Rolling Eyes

C'est du moins le seul qui aurait pu gagner face à Nicolas Sarkozy, selon l'UMP lui-même.

Citation :: Même si le PS désigne quelqu'un, ils vont tous lui tirer dedans.

Si celui auquel je pense se présentait, Sarkozy n'aurait aucune chance car mon "poulain" n'a aucune casserole, et il le domine sur tous les plans aussi bien économique, que social, ou en matière de sécurité. Je me demande bien sur quel argument pourrait argumenter votre candidat.

» VIème Congrès de l'UNL