Pour la FIDL, la mobilisation se termine jeudi.

Citation :

Les syndicats lycéens, mobilisés depuis fin mars contre les 11.200 suppressions de postes prévues à la rentrée, ont maintenu leur mot d'ordre malgré un accord vendredi avec le ministre Xavier Darcos sur un "dispositif de réussite scolaire" dans 200 établissements en difficultés.

La Fidl (deuxième syndicat) a indiqué que, pour elle, "la mobilisation s'arrêterait" après la journée d'action de jeudi, alors que l'UNL (premier syndicat) entend "rester mobilisée".

L'UNL reste mobilisé. Il y aura donc encore des manifestations.

Il aurait été dommage en effet de pénaliser les élèves passant des épreuves (les BTS débutant le 18, le bac de Français autour du 15 juin, l'épreuve de philosophie le 13 juin).

Il convient de saluer cette position responsable de la FIDL.

D'autant que...

"La mobilisation s'arrête là pour les lycéens mais elle continuera peut-être l'année prochaine", a dit la présidente de la FIDL."

(Reuter, dernière ligne)

Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une erreur de la FIDL. Vu que le président en face semble obtus, elle a sans doute préférer ne pas pénaliser davantage les lycéens, jugeant que la lutte aller être longue. Il est donc préférable de ne pas brûler toutes ses cartes et de repousser la mobilisation à l'année prochaine.

Je pense qu'il s'agit là d'un assez bon calcul.

Annoncer qu'on se retire avant la "dernière" mobilisation, c'est une bêtise sans nom, surtout quand on ne connait pas à l'avance la mobilisation. Comme s'ils allaient avoir plus de poids après en faisant ça.

Ce serait comme dire : "On finit de livrer cette bataille même si on l'a déjà abandonnée/perdue. On en livrera une autre plus tard."

Dans ce cas là, autant arrêter tout de suite.

Bonjour, bonjour !

Ça fait longtemps que je n'avais posté ici ! Bon, je me présente pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis Arthur (vice président de la FIDL).

Alors en ce qui concerne notre position... Je vais éviter d'attaquer l'UNL sur son hypocrisie (mais je case quand même le mot ^^). Il suffit de faire un constat que peu de personnes pourront contester, c'est ensuite les décisions qui vont différer.

Le mouvement dure depuis près de 3 mois en région parisienne, c'est de là que tout est parti et la province à mit trop de temps à démarrer pour pouvoir espérer un mouvement qui aurait cristallisé l'ensemble de la jeunesse. Ils étaient 50 000 à Paris avant les vacances, ils étaient 6 000 mardi dernier. En province le nombre de manifestant reste, malheureusement, trop limité. Les élèves de seconde sont très prochainement en vacances, les élèves de 1ere et Terminale ont leur bac dans 1mois, les élèves de BAC Pro partent en stage dans les prochains jours... Tout cela conduit à une baisse logique du mouvement.

Alors ce qu'il faut bien comprendre c'est que la FIDL n'est pas sortit du rendez-vous avec le ministère en disant qu'on avait gagné et qu'il était logique d'arrêter le mouvement. Les suppressions de postes s'étalent sur 5 ans dont 17 000 pour l'année prochaine. Or, en septembre, les lycéens ont le temps de voir venir et c'est pour cela que nous appelons à de nouvelles mobilisation dès la rentrée prochaine. Nous avons obtenus certes quelques avancées mais nous ne nous en contentons absolument pas. Ceux qui croient encore au mouvement sont soit démagogues soit naïfs/utopiques. Or l'intérêt du lycéen aujourd'hui c'est le concret, le gouvernement est entrain de casser notre éducation et nous avons pensé qu'il était préférable d'être franc envers les lycéens plutôt que de dire qu'on continuait après le 15 avec 10 000 lycéens en France.

Maintenant je suis ouvert aux critiques et j'attends vos réactions

Arthur

C'est compréhensible, bien sûr.

Par contre, c'est idiot de l'avoir annoncé avant jeudi. Ce n'est pas en disant que de toute façon la mobilisation est terminée que vous allez inciter les gens à venir. De plus, si par le plus grand des hasard la mobilisation de jeudi emportait un vif succès, vous vous serez vous-même condamnés. Certes c'est improbable, mais ça ne coûtait rien de tenter le coup.

En revanche, je trouve cela irréaliste de tabler sur une reprise du mouvement en septembre. Reprendre un mouvement après l'avoir arrêté, ce n'est pas très crédible. Qui plus est, vous serez sûrement considérés comme des lâcheurs par les lycéens les plus motivés (et jusqu'au-boutistes). Ça va être dur de relancer le mouvement sans eux, surtout avec la méfiance diffuse que vouent les lycéens aux syndicats.

Bon courage quand même !

Bah écoutez, je pense que la décision de la FIDL d'arrêter toute mobilisation pour que chacun puisse finir son année est une action à saluer.

Mais l'an prochain, je crois toujours que les suppressions de poste vont passer outre les lycéens : Ils seront lassé, et vous n'aurez plus personne. Allez, vous trouverez bien quelque chose d'autre à leur soumettre non ?

PARIS (Reuters) - Xavier Darcos a fait un pas vers les lycéens, qui protestent contre les suppressions d'effectifs dans l'Education, en annonçant le recrutement de 1.500 assistants pédagogiques pour près de 10% de lycées français.

Le désaccord sur la suppression de 11.200 postes cette année subsiste cependant entre le ministre de l'Education nationale et les syndicats de lycéens, qui maintiennent leur appel à manifester le 15 mai avec les enseignants.

Les responsables de l'Union nationale lycéenne (UNL) et de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) ont dit après un entretien avec Xavier Darcos avoir obtenu des avancées. "On est content d'avoir pu rouvrir le dialogue et trouver des points de convergence avec le ministre de l'Education, notamment sur la question de la réforme du lycée", a déclaré Florian Lecoultre, président de l'UNL. Les deux syndicats lycéens se sont notamment félicités du recrutement, à la rentrée 2008, de 1.500 assistants d'Education pour les 200 lycées les plus défavorisés de France. Il s'agit d'un "dispositif expérimental de réussite scolaire" sur le modèle de ce qui a déjà été mis en place dans les collèges, a précisé le ministre. "Je ne crée aucun emploi nouveau", a cependant précisé Xavier Darcos. Selon son entourage, les 1.500 assistants d'éducation en question correspondent "à des choix budgétaires provisionnés mais dont on n'avait pas fixé l'affectation".

ESSOUFFLEMENT

A ces 1.500 assistants s'ajouteront des étudiants en master qui feront du soutien scolaire (2.000, selon la FIDL), de même que des enseignants mobilisés en heures supplémentaires. Xavier Darcos a par ailleurs confirmé le maintien du brevet d'études professionnelles (BEP) et promis l'instauration d'une épreuve de rattrapage pour le baccalauréat professionnel à partir de la rentrée 2009. Selon l'UNL, il a également promis la mise en place d'un statut du lycéen, avec la mise en place d'une carte nationale du lycéen ouvrant divers droits (culture, transport, etc...). "Ces annonces vont dans le bon sens mais restent très insuffisantes puisqu'elles ne répondent pas à la revendication principale des lycéens: le gel des suppressions massives de postes prévues pour 2008 et les années suivantes", déplore cependant ce syndicat dans un communiqué. L'UNL dénonce un "aveuglement idéologique" du ministre sur la question des effectifs, sur laquelle le ministère reconnaît lui-même, dans un communiqué, un "désaccord persistant". "On est encore loin du compte. Donc on va manifester le 15", a déclaré Florian Lecoultre. "On maintient la mobilisation le 15, notamment en soutien des professeurs, mais aussi pour réaffirmer notre désaccord avec les suppressions de postes", a dit Alix Nicolet. A l'approche du baccalauréat et après un net essoufflement à la rentrée des vacances de printemps de la mobilisation lycéenne, qui avait débuté fin mars, la manifestation du 15 mai sonne comme un baroud d'honneur. "La mobilisation s'arrête là pour les lycéens mais elle continuera peut-être l'année prochaine", a dit la présidente de la FIDL.

Je suis assez d'accord avec ce qu'a dit Kero. On pouvait se douter, au vu de la proximité des examens, que les lycéens allaient progressivement désert les manifestations pour aller réviser. Il était donc sage d'appeler à la fin du mouvement afin de ne pas paraître pour des "guignols", qui sont à peine dix dans la rue, et préserver un certain rapport de force avec le gouvernement.

Toutefois il était trop tôt pour annoncer la fin du mouvement et se réjouir aussi allègrement des maigres avancées obtenues. Il fallait au moins attendre l'ampleur du mouvement du 15 mai (en l'occurrence 60 000 personnes à Paris) avant de prendre une décision.

Il s'agit donc d'une malencontreuse, mais très grave, erreur de communication qui dégradent les rapports de la FIDL avec une bonne partie des lycéens (qui les considèrent dorénavant comme des traîtres) et profite surtout à l'UNL, qui, elle, a eu l'intelligence d'attendre un peu et appelle maintenant à manifester le 24 mai prochain.