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On croyait les électeurs français gavés de politique, après la présidentielle puis les législatives. Ils viennent de montrer aujourd’hui que leur appétit n’était pas satisfait. L’abstention à 17 h 30, selon l’institut CSA était de 29,5%, dans les villes de plus de 3500 habitants. Cette forte mobilisation dépasse celle de 2001, date des dernières municipales. La participation définitive devrait se situer entre 68% et 70,5%, selon les estimations de trois instituts de sondages (contre 67,29% en 2001). En 1995, la participation avait atteint 69,42% et 72,81% en 1989.

Toujours selon les estimations CSA, très partielles, la gauche pourrait recueillir 47,5% des voix, contre 40% pour la droite.

Mais à y regarder de plus près, ce qui se présente comme premier test d’envergure nationale pour Nicolas Sarkozy affiche de forts contrastes selon les régions. Ainsi, la participation semble en baisse dans les départements de la région parisienne.
Il faut dire que le premier tour coïncide avec le dernier jour des congés scolaires. Certains départements enregistrent des poussées spectaculaires en fin d’après-midi: comme dans le Haut-Rhin (+20%) ou les Bouches-du-Rhône.

Dans ces deux départements, deux villes symboles sont disputées: Mulhouse avec la présence de Jean-Marie Bockel, le maire, passé du PS au gouvernement de François Fillon, symbole de l’ouverture – il est en ballotage, avec 40,35% des voix, devant la liste PS (32,34%). Et Marseille où le sénateur-maire UMP Jean-Claude Gaudin est à égalité avec la liste de son rival socialiste Jean-Noël Guérini, à 40,1%.

Le succès des autres personnalités de droite pourrait cependant atténuer une éventuelle «branlée», selon les propres termes utilisés par la majorité. L’UMP l'emporte d'ailleurs au premier tour à Bordeaux avec Alain Juppé. Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, est réélu dans sa villle de Meaux. Enfin, les victoires de certains ministres qui pourraient remporter des villes à gauche aujourd’hui, comme Chatel à Chalon ou Wauquiez au Puy, seraient perçues comme un «atténuateur» de la crise de confiance en la droite.

Et c’est tout l’enseignement de ces municipales: elles vont donner une idée du rapport de force politique dans les pays après 10 mois de présidence de Nicolas Sarkozy sur fond d’effondrement de sa cote de popularité.

Aujourd’hui, selon plusieurs sondages, moins d’un Français sur quatre dit lui faire confiance. La gauche a d’ailleurs appelé clairement au vote sanction. «Le PS et la gauche doivent montrer qu’ils sont la force dans laquelle les Français ont confiance, au moins au niveau local», a dit le patron des socialistes François Hollande, qui avait appelé ces derniers jours à la mobilisation dès ce premier tour, craignant un possible effet démobilisateur de sondages plutôt favorables à la gauche.

La droite, qui avait initialement voulu donner une signification nationale à ce scrutin, a prudemment fait marche arrière, martelant ces dernières semaines la dimension locale du scrutin. Nicolas Sarkozy comme son Premier ministre François Fillon se sont refusés à toute déclaration en votant. Le chef de l’Etat, très discret pendant la campagne, a d’ailleurs prévenu: quel que soit le résultat des élections, où 22 membres du gouvernement sont candidats, il ne changera pas de politique et il n’y aura pas de remaniement gouvernemental important.

Chaque camp a fixé ses objectifs: François Hollande espère voir le PS reconquérir 30 des 40 villes perdues en 2001 afin d’avoir «un peu plus de villes» de plus de 20.000 habitants que la droite (223 à droite contre 178 à gauche aujourd’hui). Le secrétaire général de l’UMP Patrick Devedjian espère «gagner une quinzaine de grandes villes de plus de 30.000 habitants» et conserver «Marseille et Toulouse»

Selon les dernières estimations, la gauche devrait conserver ses grandes villes sans trop de difficultés. A Paris, selon des estimations, la liste Delanoë arrive en tête du premier tour avec 40,4% des voix, devant celle de Panafieu (28,6%). A Lyon, Collomb a annoncé sa victoire. A Nantes, Jean-Marc Ayrault est facilement élu au premier tour. Martine Aubry arrive en tête à Lille, avec 46% des voix, devant l'UMP Sébastien Huyghe (21%). Le PS pourrait conquérir des villes emblématiques comme Strasbourg, où la liste de Roland Ries arrive en tête du premier tour avec 44% des voix, devant celle de la maire sortante Fabienne Keller (34%). En revanche, Toulouse résiste : la droite arrive en tête avec 42% devant le PS (38%).
Elle pourrait remporter Caen, Rouen, Tarbes, Blois, voire Périgueux. A Bordeaux en revanche, l’ancien Premier ministre Alain Juppé (UMP) est réélu au premier tour avec un score de 55,8%.

Le MoDem, engagé dans des alliances à géométrie variable avec l’UMP ou le PS, testera son poids politique. Son leader François Bayrou serait, selon les sondages, devancé à Pau, tandis qu’à Paris, le score de Marielle de Sarnez sera déterminant pour un éventuel partenariat avec le maire sortant PS Bertrand Delanoë.

Le Front national part handicapé, étranglé par d’importantes difficultés financières après ses très mauvais scores aux législatives. Marine Le Pen (28,5%) est devancée à Hénin Beaumont par le maire sortant divers gauche (43,1%). jean-Marie Le Pen a cependant vanter «un net redressement du Front national qui était annoncé comme à l'agonie par beaucoup de nos concurrents». Jacques Bompard en revanche a été réélu au premier tour à Orange avec 60,97% des voix.

Un article de Muriel Gremillet

Pour mon village, la liste où je me suis présentée a été élue en entier... sauf moi. Je suis arrivé ex aequo avec une autre personne, et elle est élue au bénéfice de l'âge. Pas de regrets, je bosserai quand même pour la ville !

Ils savent pas ce qu'ils ont loupé en tout cas !
De plus tu as beaucoup de mérite car tu t'étais présenté seul au début et pas beaucoup d'entre nous l'ont fait, un jour ce sera Paris Et si tu n'as pas été élu cette année, ce sera la prochaine fois car tu auras encore plus la rage de la victoire !

J'ai vu celui qui est passé et je lui ai donné mes félicitations. Il était tout aussi gêné que moi. Maintenant, on va bosser main dans la main pour faire avancer le schmilblick. Mais avoir la majorité absolue des voix au premier tour, pour son premier vote et sa première présentation, c'est déjà bien ! Merci pour le compliment ^^

C'est même plus que bien ! Félicitations pour ce très beau score, malgré cette légère déception. Ce n'est que partie remise, comme l'a dit Alizée. A dans six ans alors. ^^

Max M. (78) a écrit:

C'est même plus que bien ! Félicitations pour ce très beau score, malgré cette légère déception. Ce n'est que partie remise, comme l'a dit Alizée. A dans sept ans alors. ^^

Merci ! Les prochaines sont dans 6 ans, pas 7 ^^. Mais d'autres élections passeront là avant, type cantonales, régionales, européennes... municipales partielles (non, je déconne là ^^)

C'est ce que je me disais aussi mais 2001-2008, ça fait sept ans, pas six alors... L'erreur est corrigée de toute façon. Au temps pour moi, en tout cas.

Oui, les municipales devaient être en 2007 mais avec les élections présidentielles, législatives, municipales, cantonales et sénatoriales.. Ca faisait beaucoup ! Donc les 3 dernières ont été décalées en 2008.

Sinon, dans un village de mon coin, le dépouillement a dû se refaire (recomptage) et s'est terminé en baston à 2h du matin...