Ecole: Darcos veut "protéger la liberté de travailler" sans nuire "au droit de grève"
© 2008 AFP (Boris Horvat)Le ministre de l'Education Xavier Darcos assiste à des cours de soutien en primaire le 7 avril 2008 à MarseilleLe projet de loi sur l'accueil des enfants en primaire, notamment les jours de grève, vise à "protéger la liberté de travailler" des familles, "sans rien retirer au droit de grève" des enseignants, a affirmé Xavier Darcos en présentant ce texte au Sénat jeudi.
Le ministre de l'Education s'exprimait devant les sénateurs qui examinent jeudi et vendredi en première lecture ce projet de loi.
"Protéger la liberté de travailler sans rien retirer au droit de grève: tel est l'objet et l'esprit de ce texte", a-t-il dit.
"L'accueil des enfants durant le temps scolaire habituel (...) n'est pas un simple service qui peut être offert aux familles (...). C'est un droit qui doit pouvoir s'exercer de façon permanente et immédiate dans le temps", a-t-il ajouté. Le projet de loi "pose le principe de ce droit", a-t-il dit.
M. Darcos a rappelé les principaux axes du projet de loi: obligation pour les communes d'accueillir les élèves à partir d'un certain seuil d'enseignants grévistes, compensation financière attribuée par l'Etat aux communes, mise en place d'une négociation préalable entre Etat et syndicats ("alerte sociale"), et déclaration des grévistes 48 heures à l'avance.
"Ce projet de loi ne porte nullement atteinte à la libre administration des communes", a assuré M. Darcos, précisant qu'il s'agissait d'une "nouvelle compétence" qui sera accompagnée de moyens financiers pour l'assurer.
Selon lui, les municipalités disposeront "de la plus grande souplesse" pour l'organiser, qu'il s'agisse du "choix du lieu" où s'organise l'accueil ou du "choix des intervenants": "assistantes maternelles", "fonctionnaires municipaux", "mères de familles", "enseignants retraités", "étudiants".
Il a rappelé qu'il entendait dans le même temps "moderniser en profondeur l'ensemble de la politique de remplacement", avec la future Agence nationale du remplacement, qui devra limiter "au maximum les conséquences d'une absence" de professeur.