Ouverture du deuxième lycée musulman de métropole

Et c´est quoi les raisons de ce cher recteur?

Ohhh le pauvre chou.

alizee88 a écrit:

Le collège-lycée musulman Al Kindi de Décines (Rhône) a ouvert ses portes lundi 5 mars. Malgré l’opposition de rectorat de Lyon, le Conseil Supérieur de l’Education a donné son feu vert à cette ouverture.

Source : AFP, Le Monde

Voici ce qui nous montre concrètement le pouvoir du CSE.

Personellement, étant athée à tendance anti-clericale (désolé pour les croyants), je suis contre l'idée d'école privée religieuse. Mais étant donné que cela existe pour les chrétiens, je ne vois pas de raison de l'interdire aux musulmans. Espérons que leurs objectifs se réliseront ! "Ils ont le devoir d'être un bon lycée" comme le disait le Nouvel Obs

Citation :

Voici ce qui nous montre concrètement le pouvoir du CSE.

Contrairement à l'habitude, en effet, le CSE a eu à rendre un avis à valeur juridique et non plus consultative dans cette affaire. Dans ces cas-là le CSE siège en section contentieuse et les lycéens en sont exclus...

anti-clericale, ca veut dire quoi?

(je n´ai aucune honte à demander ^^)

Tu as parfaitement raison de demander. L'anticléricalisme est l'hostilité à toute influence des Eglises, quelles qu'elles soient, dans la vie civile et le débat public.

okkk okk

merci

Il est enfin démis de ses fonctions.

"Alain Morvan, recteur d’académie de Lyon, a été démis de ses fonctions ce matin en Conseil des Ministres pour « manquement au droit de réserve », sur proposition de Gilles de Robien, ministre de l’éducation nationale." Libération

Dépêches de l'Education

du Mercredi 21 mars 2007

Lyon: le recteur limogé après ses prises de position sur un collège musulman


Alain Morvan, le recteur de l'Académie de Lyon, a été limogé mercredi en conseil des ministres après ses prises de position hostiles à l'ouverture d'un collège musulman dans le Rhône, une "sanction" dont il a rendu le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, responsable.

Lors d'une conférence de presse, le recteur s'est dit "Kärcherisé", faisant allusion à l'expression que M. Sarkozy avait employée lors d'un déplacement en banlieue en 2005. "Il ne s'agit pas d'une mutation, mais d'une sanction, d'une révocation", a-t-il jugé.

C'est Roland Debbasch, actuel directeur général de l'enseignement scolaire au ministère, qui le remplacera.

Le cabinet du ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, a expliqué le limogeage par des "manquements multiples à l'obligation de réserve" et des "commentaires de décisions de justice".

Pour M. Morvan, une telle révocation, prise en période électorale, "c'est inédit". "C'est le progrès", a-t-il ironisé, soulignant que depuis un quart de siècle jamais un recteur n'avait été révoqué dans l'Académie de Lyon.

Selon lui, cette décision fait suite à ses déclarations hostiles à l'ouverture du lycée-collège musulman Al-Kindi à Décines (Rhône), au nom de la sécurité et de l'absence de direction effective. Le conseil supérieur de l'Education nationale, en autorisant finalement cette ouverture, qui a eu lieu le 5 mars, l'avait désavoué.

"Ce n'est pas un progrès pour la République de céder sous la pression, surtout quand on se dit gaulliste", a estimé M. Morvan.

Pour le président PS de la région Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne, le remplacement d'Alain Morvan symbolise "les pratiques fondées sur l'autoritarisme" de Nicolas Sarkozy, ministre par ailleurs chargé des cultes.

Revenant sur sa "convocation" en août place Beauvau au sujet du collège musulman, le recteur a déclaré qu'il y avait eu "une insistance très forte de l'Intérieur pour que l'Education nationale baisse le genou".

"On m'a dit de me taire", a-t-il ajouté, se posant en dernier défenseur des valeurs républicaines, ce qui va selon lui "au-delà du devoir de réserve".

Hakim Chergui, porte-parole de l'association Al-Kindi, porteuse du projet du lycée-collège musulman, a déclaré qu'il ne commenterait pas "les pseudo-déboires de M. Morvan".

"Je quitte cette Académie le coeur lourd mais serein, et surtout la tête haute. Aujourd'hui, c'est une grande journée, pour le négationnisme, l'extrême-droite, l'antisémitisme et les adversaires de la laïcité", a affirmé le recteur, qui va retrouver à 62 ans son poste de professeur de littérature anglaise à Paris-III.

Alain Morvan, qui était à Lyon depuis cinq ans, était également monté au créneau contre le numéro 2 du FN Bruno Gollnisch, condamné en janvier à trois mois de prison avec sursis pour des propos controversés sur les chambres à gaz.

M. Gollnisch a exprimé sa "satisfaction" après son remplacement, regrettant néanmoins son "caractère tardif".

"S'agit-il de réprimander son non-respect du droit de réserve ou s'agit-il plutôt, en cette période électorale, de satisfaire les extrémistes de tout bord?", s'est interrogé le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) Rhône-Alpes.

Il y a un débat autour de ce départ.

http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_du_jour/depeches_de_l_educat/&key=20070321&key2=070321164351.lb8pc67j.xml